Prêt hypothécaire, la décision réfléchie
3 Questions à Pierrette Jaton Klopfenstein, Cheffe de la division Genève
Entretien avec Pierrette Jaton Klopfenstein, Cheffe de la division Genève
Comment fonctionne le prêt hypothécaire ?
Pour financer un achat immobilier, résidence principale ou secondaire à usage propre, la Banque met à disposition de l’argent sous forme d’un prêt hypothécaire, en prenant en gage le bien qu’elle finance, matérialisé par une cédule hypothécaire1.
Le prêt peut s’élever jusqu’à 80% de la valeur de gage du bien immobilier. L’expert en financement aide à établir une analyse de la situation financière et du profil hypothécaire du client : stabilité de ses charges financières à long terme, remboursement du prêt par un taux d’amortissement adapté, opportunités de taux d’intérêt bas, combinaison de prêts à court et à long terme.
Il existe une palette de solutions de prêts hypothécaires pour répondre aux exigences et aux objectifs de l’acquéreur : prêt hypothécaire à taux fixe, à taux Saron, acquisition en viager, prêt hypothécaire en France, crédit de construction, ou encore, prêt hypothécaire Rénovation énergétique.
Combien de fonds propres doit-on engager pour obtenir le financement de son projet immobilier ?
20% de la valeur du bien immobilier sont à apporter en fonds propres, dont 10% minimum doivent provenir de ses liquidités disponibles : avoirs en compte, 3e pilier, donation ou prêt sans intérêt et non remboursable.
Cet apport peut se faire de différentes manières : liquidités, produits de la vente de titres, 2e pilier, 3e pilier, police d’assurance-vie, donations et prêts famille. Le solde peut être issu de son 2e pilier ou d’autres sources.
Comment établir son plan financier ?
Le plan financier s’articule autour de deux étapes : la répartition du financement entre prêt hypothécaire et fonds propres et l’évaluation de sa capacité financière à couvrir les charges. Il est nécessaire de prendre en compte également les frais de notaire, des droits de mutation, d’inscription au registre foncier ou encore, les coûts de constitution d’une cédule hypothécaire. Par ailleurs, l’achat d’un bien immobilier a de nombreuses conséquences fiscales, à prendre en considération : valeur locative, charges d’intérêts, charges d’entretien, amortissement direct et indirect.
Il est également impératif de vérifier ses couvertures d’assurance en cas d’imprévus : incapacité de gains à la suite d’une maladie ou d’un accident ou au décès de l’un des conjoints par exemple.
Dans le cadre d’une acquisition, d’une rénovation ou d’une restructuration du financement d’une résidence principale ou secondaire, et en application des directives de l’Association Suisse des Banquiers (juin 2023), la BCGE sensibilise ses clients aux défis énergétiques susceptibles d’agir positivement ou négativement sur la valeur de leur bien immobilier2.
Ainsi, lors de leur entretien de financement immobilier avec leurs clients, les Conseillers de la Banque les invitent à faire analyser leur bien immobilier, évaluer le coût de rénovation potentiel, considérer les risques climatiques et énergétiques et s’informer tant sur les possibilités financières – subventions, réductions fiscales et financement bancaire – que sur leurs obligations légales.
La BCGE propose plusieurs solutions pour accompagner ses clients dans leur démarche visant une meilleure efficience et conformité énergétiques de leur bien immobilier, notamment le crédit Rénovation énergétique ou le prêt hypothécaire Rénovation énergétique afin de financer les travaux sur la base d’un CECB+3.
1 Selon l’article 842 du Code civil suisse, la cédule hypothécaire est une créance personnelle garantie par un gage immobilier, assurant au créancier que le débiteur s’acquitte du paiement des intérêts dus ou du remboursement de son emprunt.
2 La BCGE et ses Conseillers déclinent toute responsabilité pour tout ce qui concerne l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments et invitent ses clients à s’adresser à des prestataires tiers spécialisés, fédéraux ou du Canton où se trouve le bien immobilier.
3 Le Certificat Energétique Cantonal des Bâtiments (CECB+) est l’étiquette énergie officielle des Cantons, qui indique la qualité de l’enveloppe et le bilan énergétique global d’un bâtiment, ainsi que les émissions directes de CO2, sur une échelle de 7 classes (A à G).